Plusieurs personnes ont dû affronter un nouveau défi dans le contexte de la pandémie. Certains ont vu leur bal de finissant annulé, d’autres ont dû reporter la fin de leurs études, etc. Pour ma part, mon défi c’était de vivre ma première grossesse en pleine pandémie et bientôt mon accouchement.
Vais-je pouvoir faire des cours prénataux?
Vais-je pouvoir faire des cours de sport pour les femmes enceintes?
Est-ce que mes proches pourront toucher mon ventre pour sentir le petit?
Vais-je devoir accoucher seule et avec un masque?
Vais-je pouvoir avoir de l’aide à l’arrivée du bébé?
Être enceinte en temps de pandémie, c’est de ne jamais savoir à quoi s’attendre.
Voici mon périple dans cette merveilleuse grossesse :
Tout d’abord, si l’on commençait avec le commencement. Je suis tombée enceinte vers la fin mars 2020, exactement dans les premières journées de confinement pour les Québécois. Par chance, nous essayions d’avoir un enfant depuis quelques mois, alors nous avions déjà suffisamment de tests de grossesse à la maison. Ainsi, nous avons donc évité de sortir à la pharmacie inutilement.
Quand le test est apparu positif, nous ne pouvions pas le croire, nous étions extrêmement contents, mais inquiets. Inquiet d’avoir à nouveau un négatif quelques jours plus tard, comme ce fut le cas le mois précédent. J’ai dû faire l’équivalent de 10 tests les trois premières semaines. Oui, ce sont des déchets inutiles, mais j’en avais réellement besoin. J’avais besoin de savoir qu’il était toujours avec nous. J’avais besoin de réconfort, alors que personne ne pouvait m’en donner, à l’exception de mon conjoint et cette petite chose à l’intérieur de moi.
Malgré le stress de la pandémie, nous nous disions que la pandémie serait certainement derrière nous rendue à l’accouchement prévu en décembre 2020. Nous n’avions aucune inquiétude quant à l’arrivée du bébé.
Avec la COVID-19, je serai resté chez moi tout le long de ma grossesse. Pendant, les trois premiers mois, je sortais dehors que pour respirer l’air frais. Je n’allais même pas à l’épicerie, car nous préférions que le bébé reste dans un endroit sans risque de contamination.
Les rendez-vous de grossesse non accompagnés
Ensuite, les rendez-vous de grossesse ont commencé. Mon conjoint n’était accepté nulle part. Il n’avait pas le droit de rencontrer son enfant pour la première fois à l’échographie. Il ne pouvait pas me soutenir. Bref, il était impuissant et j’avais tout le stress sur les épaules. Je devais affronter les rendez-vous seule, sans savoir à quoi m’attendre, car je vous le répète c’est ma première grossesse.
Mon premier rendez-vous avec mon médecin de grossesse était téléphonique. Il n’était donc pas possible d’écouter le cœur de mon enfant. Je devais absolument attendre ma première échographie à 12 semaines. J’avais tellement peur que son cœur ne batte pas. J’avais peur de faire une fausse couche à nouveau. Je peux vous dire que quand le jour de l’échographie est arrivé, j’étais tellement nerveuse et décourager du fait que le père de mon enfant ne puisse m’accompagner. Lorsque le technicien m’a fait écouter le cœur, j’étais tellement soulagé, mais je ne vivais pas mes émotions autant que si j’avais été accompagné.
Les semaines ont passées et à la deuxième échographie, le nombre de cas de personnes atteintes du COVID-19 avait diminué. Ainsi, le papa était maintenant accepté en salle d’échographie. Papa pouvait enfin voir son enfant, le voir bouger et entendre son cœur battre. Je peux vous dire qu’il n’a pas décroché l’œil de l’écran, il a profité de chaque seconde pour regarder son bébé. Le lendemain, nous avons fait un « gender reveal » pour découvrir que nous attendions un petit garçon. Cela dit, nous pouvions seulement être dix, les autres membres de la famille ont appris la nouvelle par vidéo transféré sur Facebook.
L’annonce de la grossesse à distance
Après notre première échographie, nous avons averti nos familles proches. Nous avons contacté mes parents et mon frère par vidéoconférence pour leur annoncer la nouvelle. Quelques semaines plus tard, nous pouvions faire des rassemblements extérieurs à deux mètres de distance alors nous avons averti les parents de mon conjoint et son frère. C’était tellement difficile pour eux d’apprendre qu’ils allaient être grands-parents, pour la première fois et qu’ils ne pouvaient pas nous prendre dans leur bras. C’était pour tout dire, déchirant.
Les évènements typiques d’une première grossesse
Le temps de planifier un « shower » de bébé est arrivé. À ce point, la pandémie nous a aidés à le faire, tout en respectant nos valeurs écologique et minimaliste. Il est important pour un couple de nouveaux parents d’avoir un peu d’aide pour l’achat des possessions de leur enfant. Les proches veulent souvent donner d’innombrables cadeaux. Avec la pandémie nous avons réussi à « contrôler » ce qui rentrait chez nous tout en permettant à nos familles et amis de participer s’ils le souhaitaient. Il est certain que j’aurais préféré faire pareil tout en pouvant profiter d’une journée pour voir ma famille et fêter l’arrivée future du bébé.
Encore, aujourd’hui je n’ai pas pu faire de cours prénataux, comme toutes les mamans font avant de mettre au monde leur premier enfant. Par miracle, ma sage-femme m’a trouvé des cours prénataux en ligne, quel soulagement! Je terminerai mes cours prénataux à la semaine 37 de ma grossesse, juste à temps!
L’accouchement en zone rouge
En octobre, une deuxième vague frappe le Québec, de retour en confinement. Puis le gouvernement annonce la même procédure pour le mois de novembre. Il reste peu de chance pour que bébé arrive dans une période plus calme de la pandémie. Le côté positif, est que matériellement parlant, nous sommes prêts à l’accueillir et que nous avons réussi à trouver une sage-femme pour accoucher en maison des naissances.
Le côté négatif de la deuxième vague est que le gouvernement ne semble pas confiant pour les rassemblements dans le temps des fêtes. Plusieurs questions se ramènent à moi, vais-je devoir affronter les premières semaines de vie de mon enfant sans aucune aide, vais-je devoir me référer par vidéoconférence pour avoir de l’aide, et la liste d’inquiétudes continues.
À toutes les mamans, qui sont passés par-là je vous lève mon chapeau!
Wow beau témoignage ma belle Joannie! Effectivement tout ne sera pas pareil pour les accouchements pendant le covid mais tu vas voir tout va bien aller et nous serons à distance (en pensée) avec toi. 😘😘💕
Merci Francine, c’est pas l’idéal comme situation, mais on fait avec! xxx