La vie après 5 ans de minimalisme

Le temps passe si vite, avec la fin de 2020 qui approche, j’aurai terminé 5 années complètes de minimalisme.  Commencer à vivre avec moins fut l’une des meilleures décisions de ma vie. J’ai rencontré le mouvement de vivre avec moins le 1^er janvier 2016 par l’intermédiaire du mode de vie zéro déchet. Cette année-là je n’avais aucune résolution pour la nouvelle année, ce qui est très rare chez moi. Je cherche toujours à m’améliorer alors les résolutions j’aime ça. Par chance, à peine quelques heures dans la nouvelle année j’ai fait connaissance avec le minimalisme et j’ai pu me faire une résolution, celle de sortir de la surconsommation et diminuer mes biens matériels pour enrichir ma vie.

Récapitulatif de mes années :

2016 : Découverte du minimalisme dans le nid familial

• J’ai pris le temps, cette année-là, de me plonger dans l’apprentissage des principes du minimalisme. J’ai acquis plusieurs connaissances sur le sujet afin d’être prête à l’instaurer dans ma vie de la bonne façon.

• J’ai fait le plus gros désencombrement de mes effets personnels et de mon garde-robe que je ne ferai jamais. Il faut comprendre qu’à ce moment j’avais énormément de vêtements. J’ai dû donner au moins 50% de mes biens, majoritairement des morceaux de tissus.

• J’ai épuré les garde-robes de mes parents, bien qu’ils ne soient pas minimalisme, un petit désencombrement ne fait jamais de tort.

• Cette année-là et la suivante je trouvais beaucoup d’inspiration dans les mini-maisons. Je suis allé aux festivals annuels pour en voir plusieurs modèles et rencontrer les gens qui vivent dans ces micro-maisons simplement en vue de m’inspirer à vivre dans une demeure plus petite dans le futur.

2017 : Mon premier appartement à temps partiel

• J’ai quitté le nid familial pour la première fois en 2017. C’est pourquoi j’ai dû acheter certains objets pour mon appartement. J’avais choisi un 2 et demi très proche de mon université et de mon travail.  J’y résidais à temps partiel pour l’école dans un petit 2 et demi. Je n’avais pas besoin de trop de choses, seulement quelques articles de cuisine et de salle de bain. Pour ce qui est de mes meubles, je n’ai rien acheté, j’ai seulement emprunté une table qui appartenait à ma grand-mère, j’ai pris des chaises que la mère de mon amie allait jeter et j’avais déjà mes meubles de chambre. Tous les électroménagers étaient fournis.

Fait intéressant : Cette année-là, j’avais même vécu plusieurs mois sans micro-onde, car j’avais brisé le mien et je voulais faire l’expérience sans.

• Bien évidemment, j’avais encore réduit la quantité de vêtements que j’avais. J’allais étudier en environnement à l’université, il fallait bien que je sois cohérente avec mes valeurs .

2018 : Retourner vivre dans le nid familial

• Cette année-là, j’ai tellement apprécié avoir peu de biens matériels, car je devais entreposer mes objets d’appartement chez mes parents. Je savais que je n’allais pas rester longtemps chez eux alors j’ai préféré conserver mes biens jusqu’à mon prochain départ. Par chance, je n’avais que deux boites alors ça ne prenait pas trop d’espace dans la maison de mes parents. Ces un choix à faire en temps que minimalisme de conserver des objets alors qu’on sait qu’ils ne nous seront pas utiles dans la prochaine année, mais je ne voyais pas l’utilité de m’en départir pour en racheter dans quelques années. Surtout sachant que ces objets étaient tous des choses de base pour faire fonctionner une cuisine et une salle de bain et non des articles dignes de la surconsommation.

2019 : Mon premier appartement temps plein

• En 2019, je suis officiellement parti de chez mes parents. J’ai déménagé dans un 3 et demi assez spacieux avec mon conjoint. J’ai dû acheter des meubles de salon, des électroménagers et un nouvel ensemble de salles à manger, car je voulais une table pouvant accueillir plusieurs personnes. C’est sans surprise que je vous dirai que nous avons acheté le tout de seconde main.

• J’ai ajouté un peu de décoration à ma vie, afin de transformer ces trois pièces en un chez-moi agréable.

• Il faut comprendre qu’à la fin de l’année 2018, j’ai commencé à travailler à temps plein dans mon domaine d’études. Cela dit, j’ai eu une grosse augmentation de mon revenu. Tout d’un coup, je faisais 3 ans de salaires d’étudiants en un an. C’était très intéressant, mais il fallait que j’apprenne à vivre avec plus de revenus. Ici, apprendre est vraiment le mot, car il est faux de dire qu’il sera inné d’être économe dès le départ lorsqu’on a l’impression de gagnée à la loterie. Pour moi, c’était l’impression que j’avais.

2020 : Ma première maison et l’accueil d’un nouveau membre de la famille

• L’année 2020 fut une grande année de changement pour mon mode de vie de minimaliste. Je suis devenu propriétaire d’une petite maison d’occasion d’une surface habitable de 600 pi² soit un 4 et demi. Devenir propriétaire est synonyme de devoir s’occuper des réparations sur la maison et d’entretenir le terrain.

• Aussi, comme prévu, je suis tombée enceinte d’un magnifique petit garçon. Bien qu’il soit magnifique, il a réussi à faire rentrer énormément de choses dans la maison, et ce, avant même de naitre. Ah les enfants! Je vous expliquerai, dans un prochain article, comment nous avons gérer la situation en temps que parents minimalisme, économe et écologique.

• Sincèrement, en 2020, j’ai dû tripler de nombre de biens que j’avais en ma possession. Nous avons réussi à trouver la grande majorité de ces additions de seconde main. L’ancienne propriétaire nous a laissé un bon nombre d’outils et d’articles d’entretien pour notre immense terrain.

• À la fin de l’année 2020, j’ai vraiment ressenti le besoin de me recentrer sur mes valeurs et de « redécouvrir » le minimalisme afin de mieux m’y plonger avant de devenir maman. Pour ce faire, j’ai relu les livres que j’avais lus des années plutôt et j’ai regardé de nouveau des documentaires sur le sujet. Afin de renforcer mes valeurs de nouveau. Ce n’est pas que ces valeurs n’étaient plus là, au contraire, elles restaient profondément encrées dans moi et dans les choix que je faisais, mais un petit rappel aide toujours.

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Bien sûr, en 5 ans, il y a eu des hauts et des bas, comme dans tous bons projets.

Avantages :

• Être minimalisme m’a permis de faciliter mes déménagements. Et lorsqu’on habite dans quatre demeures différentes en cinq ans, ça aide beaucoup de vivre avec moins de possessions matérielles.

• J’ai simplifié ma vie sur les réseaux sociaux en supprimant 90% de mes abonnés Facebook et Instagram. Ce n’est pas parce qu’on ne suit pas quelqu’un sur les réseaux sociaux qu’on n’aime pas cette personne.

• Je ne me casse plus la tête à savoir comment je vais m’habiller le matin. Avant je pouvais passer 15-30 minutes par jour à essayer des tenues et me questionner. Maintenant, je peux compter sur mes doigts le nombre de fois que j’ai perdu du temps à trouver quoi porter. Avoir moins d’options facilite de loin la prise de décision.

• Je ne perds plus autant de temps dans les magasins à chercher des objets que je n’ai pas de besoin. Quand je vais magasiner, je sais ce que je recherche alors il y a beaucoup moins de perte de temps.

• C’est vraiment moins lourd mentalement d’avoir moins de choses. Quand tu ouvres un placard et que tous sont organisés et désencombrés, c’est beaucoup plus facile d’avoir la conscience tranquille.

• Vivre avec moins m’a permis d’apprendre à faire avec ce que j’ai au lieu d’avoir besoin d’un gadget inutile pour obtenir le même résultat.

Désavantages :

• Il est plus difficile d’acheter un bien, car on y réfléchit deux fois au lieu d’acheter impulsivement sur un coup de tête.

• Il me manque parfois certains vêtements pour des évènements spéciaux. Cependant, je trouve un grand plaisir à socialiser avec mes proches pour voir laquelle d’entre elles pourrait me passer un morceau de vêtement pour cette occasion. Par exemple, à mon « shower » de bébé, je n’avais pas de robe rose, mais j’en ai emprunté une à ma belle-sœur qui était plus que contente de me prêter son morceau.

• C’est parfois difficile de faire comprendre aux gens que tu ne veux pas de cadeaux.

Erreurs :

• J’ai donné certains articles qui m’auraient été utiles une fois partis de chez mes parents.

• J’ai dépensé plus d’argent lorsque mon revenu a augmenté. Par chance, j’ai toujours été économe et que mes valeurs sont revenues vite me remettre sur le droit chemin.

Finalement, en 5 ans de minimalisme, j’ai accumulé plus de bien que j’en avais, si l’on regarde toute les catégories de biens matériels comme un tout. Cependant, il faut comprendre que je suis passé de vivre chez mes parents à ne compter que mes biens personnels en 2016 à posséder ma propre maison et avoir ma famille en 2020. Avoir des enfants est synonyme d’avoir plus d’objets qu’on le veuille ou non. J’ai aussi augmenté la superficie de mes habitations bien qu’en fin de compte la taille de ma maison actuelle soit très modeste.  Je suis passée de vivre dans une chambre chez mes parents à un 2 ½, un 3 ½ et maintenant un 4 ½. Cela dit, en 2020, avec l’achat de ma propre maison, j’ai dû remettre en question et désencombrer de nouveau pour m’habituer à ce nouveau mode de vie de propriétaire de maison.